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Chronologie de la controverse

 "Les devoirs doivent pouvoir être faits à l’école plutôt qu’à la maison, pour accompagner les enfants et rétablir l'égalité."

            L’interdiction des devoirs à la maison à l’école primaire pose un problème parce que cette interdiction est renouvelée de manière régulière par l’Education Nationale. Nous avons constaté que le rapport mentionne plusieurs fois au fil d’histoire de 1956 à 1995. De plus, nous voyons clairement que « il reste interdit dans l’enseignament élémentaire de donner des travaux écrits à exécuter à la maison ou en étude », mentionné par exemple une instruction de 1971. Cependant quant à la pratique du terrain, le travail à la maison est intégré à la forme scolaire et justifié par les enseignements et les parents également.

 

Historique de la suppression des devoirs

 

                 1912

             La controver se trouve sa source en 1912. En Novembre 1912, M. Blanguernon, qui est l’inspecteur d’académie de la Haute-Marne, à travers une circulaire a pris la décision de « supprimer absolument les devoirs écrits dans la famille ». Les raisons qu’il évoquait, la premier est « l’intérêt des élèves qui sont exposés à un surmenage » ; la deuxième est « l’intérêt des études : les enfants ne peuvent que travailler mal dans des conditions défectueuses » ; la troisième est « l’intérêt des maîtres :vous avez mieux à faire que mettre du rouge sur des cahiers »

C’est la première fois que l’on entend de supprimer les devoirs à la maison, et par là, la controverse commence et développe jusqu’à aujourd’hui.

 

                     1956

            Renvoie à la circulaire de 1956, nous voyons que des études sur les problèmes de cette période sont plutôt à l’efficacité du travail scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants, ils ont mis en évidence l’excès du travail écrit est  très exigé des élèves. En effet, une journée de travail  longue ne favorise pas le développement  intellectuel, psychologique et physiologique d’un enfant qui est moins de onze ans. Après six heures de classe , un supplément de travail soutenu ne peut qu’apporter "une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l’équilibre nerveux des enfants". Enfin le travail écrit fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles mauvaises, ne présente qu’une limitation dans l' intérêt éducatif.

            En conséquence, cette circulation mentionne qu’ « aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe ». Cette instruction est impératif et les inspecteurs départementaux de l’enseignement du premier degré sont demandés à veiller à son application stricte.

 

                 1964

            Nous constatons que l'application de la circulaire n'est pas satisfaisante, à la suite plusieurs textes rappellent l’interdiction dans l’année 1962, 1964, 1971, 1986 et 1990. La circulaire du 17 décembre 1964  ajoute une précision et porte l'interdiction aux « devoirs écrits à exécuter hors de la classe », parce qu’il y a des enseignants interprètent les textes en déclarant de ne pas donner des devoirs, mais des « exercices écrits ».

 

                 1971

            La circulaire de 1971 annonce de rester interdit de donner des travaux écrits à faire hors de l’école ou en étude dans l’enseignement élémentaire. Les raisons sur lesquelles se basait cette interdiction dans les textes de 1956 gardent aujourd’hui toute leur valeur.

 

                 1994

            Cette circulaire en 1994 précise clairement comme les précédentes l’interdiction des devoirs à la maison en ces termes : « Dans ces conditions, les élèves n'ont pas de devoirs écrits en dehors du temps scolaire. À la sortie de l'école, le travail donné par les maîtres aux élèves se limite à un travail oral ou des leçons à apprendre ».

 

                1995

            En septembre 1995, François Bayrou, le ministre de l’Éducation nationale décide « pour lutter contre les inégalités des situations familiales » de mettre en place des études dirigées en classe qui remplaceront les « devoirs écrits » à la maison, « les élèves n’ayant plus que du travail oral à faire ou des leçons à apprendre ». Pendant cette périodes, les élèves ont que des devoirs orals, en même temps, les devoirs sont remplacé par des études dirigées.

 

 

                  2012

            En 2012, françois Hollande, le président de la République française, amentionne une petite phrase sur ce domaine que « les devoirs doivent pouvoir être faits à l’école plutôt qu’à la maison, pour accompagner les enfants et rétablir l’égalité».

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Analyse du schéma

            Quand nous faisons la recherche sur l’Europresse, et avons obtenu un schéma qui montre les documents présentés à partir de 1944 jusqu’à 2018. Nous avons constaté que le développement de cette controverse, « faut-il supprimer les devoirs à la maison », a l’air relativement régulier et stable avant l’année 2010, le chiffre de publication des documents est reste moins de 20 chaque année. Cependant, il atteint un sommet en 2012, plus de 70 documents concernant ce sujet sont publiés en cette année dans la presse, et puis en 2016, il atteint son deuxième sommet.

            Avant 2010, cette controverse est rappelée de manière régulière, par exemple, au fil des circulaires de 1956, 1964, 1971, 1994, le public s’intéresse de temps en temps les devoirs à la maison, mais ce n’est pas une question préoccupante pour le public, les pédagogues ou les journalistes dans le domaine éducatif. Après 2010, il rencontre un changement violent, la publication des articles en ce terme est fortement augmentée, surtout en 2012, il atteint un sommet par une quantité d’environ 70 articles. Pourquoi cette année, nous voyons qu’en 2012, plus précisément à la fin de 2012, on annonce un rapport de la concertation pour la refondation de l’ École- préalable à la loi du 8 juillet 2013 - indiquait cependant (sous l’en-tête “École élémentaire : une pédagogie renouvelée au service des apprentissages fondamentaux”) la recommandation suivante :

            « Intégrer l’aide personnalisée dans le temps scolaire et organiser l’accompagnement du travail personnel à l’école même, dans le cadre d’une réforme des rythmes. Ceci signifie la suppression effective des devoirs à la maison. (Source : rapport de la concertation pour la refondation de l’École, page 34) »

 

            Quant à son deuxième sommet en 2016, nous voyons que c’est la cinquième décennie de la circulaire 1956 qui interdit impératif les devoirs à la maison. L’attention du public sur cette controverse a retrouvé son dynamisme.

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