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Tous les arguments sont datés de 2008 à 2018
Enseignants
De nombreuses circulaires encouragent les maîtres à limiter le travail à la maison pour les élèves de l'école primaire aux devoirs oraux, exercices de mémorisation (poésie), ou leçons à apprendre 15 minutes.
Malgré la constance des textes officiels, de plus en plus d’enseignants s’interrogeraient sur l’utilité du travail à la maison et auraient tendance à l’alléger beaucoup ces dernières années, souvent soutenus par des parents d'élèves, parce que les enseignants qui ne donnent pas de devoirs sont souvent taxé de laxisme par les parents.
- ( France 2) « Fin d’après-midi, l’état de fatigue, d’énervement, de non-réceptivité des élèves. 6 heures de classe, ça me paraît déjà beaucoup. »
- ( 20 Minutes)« Compte tenu des interdictions faites aux enseignants de donner des devoirs écrits à la maison, je ne donne pas les devoirs à la maison aux mes élèves.»
Elèves
Elèves
Certains enfants ont une journée plus longue que celle d'un adulte. En plus du temps de classe, il faut ajouter celui de la cantine, du conservatoire, du club sportif…
Les « bons élèves » font rapidement leurs devoirs, mais plus l’enfant a des difficultés scolaires plus il passera du temps à les faire. Il pourra se décourager, se sentir « nul » et ainsi seront semées les premières pierres du décrochage scolaire.
- (France 2) « Moi, je suis totalement contre. Personnellement, il y a des jours je travaille 8 heures par jour, et alors c’est à peu près le travail d’un homme qu’il va son travail. Alors je ne sais pas pourquoi les enfants ont travail plus que les parents.»
- ( France 2) « Si je ne fais pas mon devoir, je comprendrai rien, et j’aurai mauvais travail. »
Parents
Parents
Tous les parents n’ont pas les mêmes possibilités pour aider leurs enfants à réaliser ce travail à la maison : conditions matérielles(absence de dictionnaires, d’encyclopédie ou d’ordinateur), temps de retour du travail, niveau scolaire, langue maternelle…
Le renvoi du travail personnel à la maison pénalise en premier les enfants des familles défavorisées, il met en difficulté des parents qui se sentent impuissants, voire humiliés de ne pas « savoir ». L’école leur renvoie une image négative sur leur rôle de parents. Certains culpabilisent beaucoup de ne pas pouvoir aider leurs enfants.
- (Facebook) France Michel: «S'il n'y a plus de devoirs maisons, je continuerai à en donner à mes enfants, je trouve que c'est une continuité de l'école. Si l'enfant ne s'exerce pas comment peut il mémoriser les règles
- (France 2) «Pour le français, je m’assure un peu, mais sur les mathématiques modernes, c’est un peu difficile. »
Chercheurs et Spécialistes
Certaines recherches démontrent que les devoirs sont le plus important facteur explicatif de la réussite scolaire des élèves, parce que les devoirs donnent bien une habitude de travail aux élèves. Ils soulignent toutefois également que le lien entre devoirs et qualité des résultats scolaires s’avère beaucoup plus évident pour les collégiens et les lycéens que pour les enfants les plus jeunes et notent l’impact négatif de la fatigue émotionnelle et la pression parentale induites par les devoirs.
- (Le Journal de Québec) Thierry Karsenti, directeur du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante: « quand l’élève apprend à faire des travaux à la maison dès l’école primaire, il acquiert une bonne méthode de travail et est bien entraîné lorsqu’il arrive au secondaire, au high school ou au lycée.»
- Professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’Université de Genève: « Ceux qui ont des difficultés vont toujours plus dépendre des adultes. C’est là que les inégalités surgissent et que commence le débat du bienfait ou non des devoirs. »
Psychopédagogue
Les devoirs à la maison sont un trait d’union entre les familles et l’école. Les parents sont plus à même de repérer leurs difficultés et de s’en ouvrir aux enseignants. L’enfant peut aussi travailler à son rythme et faire une pause avant de se mettre au travail en rentrant de l’école. Alors que des heures d’études encadrées au collège auraient pour effet de rallonger encore son temps de présence au collège.
- ( le parisien) Christine Henniqueau, psycho-pédagogue à Paris: « Les parents doivent conserver un lien avec l’école , Je crains que, en interdisant les devoirs à la maison, les élèves refusent à leurs parents toute ingérence dans leur travail scolaire.»
- Christine Henniqueau-Thioly :
« L’enfant a besoin de réassurance, de consolider ce qu’il a appris, en revenant seul sur sa leçon »
Gouvernement
Depuis 1912, plusieurs circulaires ont publié concernant l’interdit des devoirs écrits à la maison. Nous les listons à la rubrique de chronologie.
En 2004, le Haut conseil de l’évaluation de l’école soulignait lui aussi que « laisser les élèves et leurs familles seuls face aux devoirs et leçons est source d’iniquité. »
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer,a annoncé la mise en place d'une aide aux devoirs appelée "Devoirs faits" pour les collégiens. Le but? "Lutter contre les inégalités"
Associations
L’association joue un rôle très important dans cette controverse. Plusieurs associations liées aux domaines éducatifs ont exprimé leur point de vue et leur position. Il y a des associations militent pour la fin des devoirs à la maison par exemple l’Afev, une association qui vient en aide aux élèves en difficulté scolaire dans les quartiers populaires, en revanche les opposants qui les défensent (ex: PEEP)
- Valérie Marty, présidente de la Peep:
Le travail à la maison a des vertus pédagogiques indéniables : « l’élève a besoin d’être face à lui-même pour évaluer s’il a compris la leçon et pour la mémoriser. Il ne peut pas le faire dans une salle accueillant 30 élèves »
- Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE:
«Une meilleure valorisation du temps passé en classe permettrait à l’enfant d’avoir l’esprit plus libre à l’extérieur.»